Charpentier Te Deum, H. 146

Charpentier compose son grand motet polyphonique Te Deum en ré majeur, H. 146 entre 1688 et 1698, lors de son séjour à l'église des Jésuites Saint-Louis de Paris, dont il est directeur musical. L'œuvre est écrite pour le groupe de solistes, le chœur et l'accompagnement instrumental. Charpentier est l'auteur de six compositions de Te Deum, même si seulement quatre d'entre elles ont survécu. L'introduction instrumentale, composée sous forme de rondo, précède le premier verset, dirigé par la basse soliste. Le chœur et d'autres solistes se joignent progressivement. Charpentier avait apparemment l'intention d'orchestrer l'œuvre selon l'exégèse traditionnelle du texte latin. Le chœur prédomine ainsi dans la première partie (louange à Dieu, dimension céleste), et les solistes individuels dans la deuxième partie (section christologique, dimension profane). La composition est écrite pour cinq solistes (SSATB) et chœur (SATB), accompagnés d'un ensemble instrumental de 2 flûtes ou flûtes à bec, 2 hautbois, 2 trompettes, timbales, 2 violons (2 violons pour le solo de basse "Te deum laudamus") , 2 altos et basse continue. Après la redécouverte de l'œuvre en 1953 par Carl de Nys, le prélude instrumental fut choisi comme thème musical précédant les émissions de l'Union européenne de radiodiffusion. Après plus de soixante ans d'utilisation notamment avant le Concours Eurovision de la chanson, le prélude, arrangé et mis en scène par Louis Martini et Guy Lambert, est devenu l'œuvre la plus connue de Charpentier.
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Te Deum Prelude
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